L’information communale des deux derniers siècles à WALDIGHOFFEN
Depuis la Révolution et la création de la commune, 26 maires ont administré Waldighoffen.
Les réunions et décisions du conseil municipal étaient consignées dans un registre de délibérations, le «Protokollbuch».
![]() |
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal. Ecrit ou plutôt dessiné par Pierre Paul Probst, instituteur originaire de Laufon (CH). |
Garde champêtre :
Lorsqu’une décision était importante, c’est le garde champêtre qui diffusait les nouvelles locales ou nationales dans les différents endroits du village.
La fonction de garde champêtre ou appariteur était occupée depuis la Révolution par les citoyens suivants : (La période et l’ordre ne sont pas respectés, y figurent les nom et prénom ainsi que la date de naissance.)
Burger Fr.Xavier 1770 - Schur Joseph 1772 - Enderlin Jean – Enderlin Pierre 1793 – Schmitt Joseph 1806 – Schmitt Antoine 1811 – Enderlin Antoine 1822 – Albersammer Georges 1830 – Koch Georges 1831 – Wermuth Antoine 1846 – Wermuth Joseph 1850 – Eglin Jean 1864 – Dietschy Isidore 1864 – Enderlin Isidore 1869 – Koch Eugene 1896 – Wermuth Emile 1877 –Eglin Victor 1887 – Groell Eugene 1924. Les quatre derniers gardes champêtres utilisaient une cloche pour se faire entendre lors des publications.
Tableau d’affichage :
Depuis l’existence de l’état civil, un tableau d’affichage en bois, muni d’une porte grillagée, était placé à coté de la porte d’entrée de la mairie. Les publications locales étaient manuscrites. Et actuellement encore des anciens villageois utilisent l’expression lors d’une publication de mariage ; « Sie senn agschlagà ! » Ce qui veut dire en traduction automatique : « Ils sont cloués… »
Ci-dessous un tableau d'affichage :
La presse :
A partir de la fin de la 2ème guerre mondiale, un petit résumé des décisions importantes, paraissait dans la presse.
Ici, vous verrez par exemple l'état civil de 1963 et des articles intéressant les habitants : un nouveau lotissement, des conseils en cas de gel, des résultats de collectes.
Avec le nouveau mode de vie et l’évolution en général, les définitions de fonction des employés et agents communaux ont changé.
Bulletin communal :
En avril 1965, le 1er bulletin communal est paru. Voyez ci-dessous sa couverture.
Ce n’était pas un évènement technologique car pour une commune de 950 habitants, la mairie ne disposait que d’une machine à écrire assez fatiguée. A part les feuilles de papier carbone qui ne servaient que pour les duplicata des textes tapés à la machine à écrire, aucun système de reproduction n’existait.
Le plus jeune conseiller, Fernand Schmitt, désigné comme secrétaire de séance, composait le texte et après avoir eu le feu vert du premier magistrat, frappait le texte sur un stencil et je gravais les titres et les dessins avec une plume à boule. Voici par exemple des extraits de stencils (datant, eux, de 1967) :
L’abbé Antoine Ditner (curé de la paroisse) mit sa « ronéo » manuelle à leur disposition pour l’impression du texte, en général 4 pages 21/27. Lors de l’impression, si on encrait de trop, le stencil trop imbibé se déchirait. Après le nettoyage de la ronéo, il fallait frapper et graver un nouveau stencil et recommencer. Durant une période, le curé de Hirtzbach, qui possédait un système de reproduction automatique, autorisait les conseillers à effectuer l’impression chez lui.
En 1967, lors d’une séance du conseil municipal, le maire, suite à une demande des deux « imprimeurs », soumit au conseil l’achat d’une simple « Ronéo ». L’un des trois conseillers de l’opposition, qui venait d’acquérir le marché pour le chauffage des bâtiments de la commune, s’opposa sous prétexte de pouvoir utiliser cette machine pour les prochaines élections… et une majorité vota contre.
Durant les trois dernières décennies, petit à petit, les municipalités ont acquis des outils plus adaptés pour réaliser un bulletin d’information avec plus de transparence (séances du conseil municipal) et une méthodologie pour la communication administrative, préventive et les évènements de la commune.
Sous le maire Grienenberger, le bulletin s’appela le «Lien Communal» sur lequel Monique Fleury, institutrice et Conseillère Municipale a beaucoup travaillé. Ci-dessous, la couverture d'avril 1981, que j'ai dessinée.
En 1989, Henri Hoff devint maire et le document s’appela «Vivre à Waldighoffen».
Pendant quelques années, j'en fis la mise en page avec de patients collages.
Puis, à la venue de l’informatique, Francine Hoff prit le relais et fit la mise en page, s’occupa de la collecte et de la création des articles des «Vivre à Waldighoffen» pendant une douzaine d’années jusqu’en mars 2008.
Depuis les dernières élections, l’imprimeur fait le travail de mise en page des articles et photos collectés.
Ci-dessous, 3 couvertures de "Vivre à Waldighoffen" depuis 1989.
De gauche à droite : 1989 (dessin R.Minéry), 2006 (mise en page F. Hoff), 2009 (mise en page imp.Kauffmann)
Site internet :
Dès à présent, avec la création de notre site Web communal (www.waldighoffen.com), notre commune suit l’évolution et s'ouvre à la toile ...
René MINERY