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Cérémonie de pose du pavé de mémoire en souvenir de M. Lucien Wolff

né à Waldighoffen le 30 janvier 1906, mort en déportation à Auschwitz en 1944.

Un Stolperstein - ou pavé de mémoire - traditionnellement encastré dans le trottoir devant le dernier domicile des victimes du nazisme, vient d'être posé 24 rue de la République, en hommage à Monsieur Lucien Wolff.

A la demande de Mesdames Francine Wolff Bourdaire et d'Eliane Wolff, nièces de Lucien Wolff, Monsieur Christophe Woehrle, Président de l'association Stolpersteine France, a organisé cette pose avec la municipalité.

Monsieur Fabien Dietschy, Premier Adjoint et Vice-Président du Souvenir Français d'Altkirch, a rappelé la biographie de Monsieur Lucien Wolff : né en janvier 1906 à Waldighoffen des époux Sarah et Edmond Wolff, il a vécu à Waldighoffen avec ses soeurs et frères : Alice, qui avec ses parents tenaient un magasin de bonneterie, Germaine, épouse de Paul Schuster, et parents d'Edmond, bien connu dans le monde associatif de Waldighoffen, Alfred, colporteur en bonneterie et René, voyageur de commerce.

De religion juive, Lucien Wolff tenta de se cacher mais fut fait prisonnier lors d'un contrôle et fut déporté à Auschwitz le 7 octobre 1943 par le convoi n°60 où il mourut au début de l'année 1944.

 

                                                     © Cyrille Gallet

 

Des élèves de l'école élémentaire, accompagnés de Mesdames Céline Andelfinger, Directrice, et de Coralie Richard et Elodie Lotz, enseignantes, ont lu le poème de Paul Eluard Liberté, j'écris ton Nom, et ont participé à la mise en place du pavé puis ont fleuri l'emplacement.

 

 

 

Après une prière dite par le Grand Rabbin Levintov, traduite par Monsieur le Docteur Elie Cohen, Président du Consistoire Israélite du Haut-Rhin, les portes-drapeaux ont rendu un hommage à Monsieur Wolff.

                                                    © Cyrille Gallet

 

 

 

                                              © Cyrille Gallet

 

                                              © Cyrille Gallet

 

La cérémonie s'est déroulée en présence de :

Monsieur Jean-Marie Wendlin, Sous-Préfet de l'Arrondissement d'Altkirch,

Monsieur Christophe Woehrle, Président de l'association Stolpersteine France,

Monsieur le Docteur Elie Cohen, Président du Consistoire israélite du Haut-Rhin,

Monsieur le Rabbin Levintov de Mulhouse,

Monsieur Bernard Sellam, Président de la Communauté israélite de Mulhouse,

Monsieur Christian Zimmermann, Conseiller régional,

Monsieur l'Abbé Sébastien Schmitt, curé de Waldighoffen,

Messieurs les Maires Jean Zurbach et Stéphane Stallini, et Madame Annick Fessler, adjointe,

Madame Stéphanie Dietrich, Présidente de l'UNC Waldighoffen Durmenach,

Monsieur Bernard Munch, Président de l'UNC de Hirsingue et Président de l'amicale des Diables Rouge,

Monsieur Georges Rummelhard, Président de la FNACA,

Madame Céline Andelfinger, Directrice de l'école primaire,

Mesdames Elodie Lotz et Coralie Richard, professeures des écoles, et d'élèves des classes de CM1 et CM2.

 

Après avoir remercié les personnes présentes, Monsieur Jean-Claude Schielin, Maire a relaté la généalogie de la famille Wolff. La maison familiale des Wolff était située au 24 rue de la République.

Alice, célibataire, y tenait un magasin de bonneterie situé en face de sa maison parternelle. 

Germaine a épousé Paul Schuster et l'a suivi à Paris dans le quartier de Belleville où était établie une importante communauté juive. Leur fils Edmond revenait régulièrement en vacances à Waldighoffen, puis s'y est installé et engagé dans le monde associatif et sportif : ping-pong, basket et en particulier dans le club de football, puis comme conseiller municipal et adjoint au maire.

Germaine et Alice ont pu passer en Suisse grâce à l'aide du fromager ambulant de Réchessy qui faisait ses tournées en passant par Waldighoffen.

Alfred était colporteur en bonneterie et a pu échapper aux nazis grâce à un curé qui le cacha lors d'une razzia près d'Annemasse.

René, père des deux nièces de Lucien, voyageur de commerce et représentant en bonneterie aux Etablissement Olry de Mulhouse, fut prisonnier en début de conflit. De ce fait, il fut protégé par les accords de Genève, ce qui lui épargna le sort funeste de son frère si on avait découvert qu'il était juif. Il a rarement parlé de Lucien, mais avant de décéder, il a fait les démarches pour faire inscrire son nom dans les registres du mémorial juif.

 

 

 

                                                         © Cyrille Gallet

 

                                                          © Cyrille Gallet

Madame Eliane Wolff s'est exprimé pour expliquer sa volonté de rendre hommage à leur oncle et effectuer un devoir de mémoire envers sa famille et les jeunes générations. Pour cette raison, elle a sollicité l'Association Stolpersteine France et la Commune de Waldighoffen qui a accepté à l'unanimité cette démarche.

                                             © Cyrille Gallet

 

M. Jean-Marie Wendling, Sous-Préfet d'Altkirch, a croisé nombre de Stolpersteine au cours de sa carrière, mais c'est la première fois qu'il assiste à la pose d'un tel pavé. Il termine son allocution en citant les propos de l'artiste berlinois Gunter Demnig, créateur des Stolpersteine depuis leur origine :

"Über Stolpersteine sollen Menschen mit dem Kopf und mit dem Herzen stolpern."

"Les passants doivent trébucher avec leur conscience et leur coeur sur les pavés de mémoire."

 

                                                  © Cyrille Gallet 

 

                                                        © Cyrille Gallet

 

 

 

 

Monsieur Lucien Wolff n'a pas eu de sépulture. Dorénavant il est "rentré" chez lui.

                                                   © Cyrille Gallet